François Cornilliat à propos de l’Aronde et le kayak
François Cornilliat, professeur de littérature française à l’université de Rutgers, écrivain et poète, nous offre un très beau texte à propos du dernier livre de Jean Pierre Naugrette.
L’Aronde et le kayak est le plus personnel et le plus émouvant des ouvrages de Jean-Pierre Naugrette. Qui suivra sur quelques décennies (de 1930 à 1960 et au-delà) les aventures d’Une famille à Viroflay ne manquera pas de plonger, page après page, dans ses propres souvenirs. L’effet stéréoscopique s’accentue lorsqu’on se trouve être de la même génération : lieux et milieux différents ; lignes de force et de fuite comparables, voire identiques.
Bernard Brugière à propos de L’Aronde et le kayak
Il ne s’agit pas à proprement parler d’une autobiographie, mais d’une œuvre que l’on peut rapprocher du livre de Marguerite Yourcenar, Archives du nord ou encore de la série des Rougon-Macquart, plutôt que des Confessions de Rousseau ou de saint Augustin. C’est la peinture de la vie et de l’histoire sociale d’une famille de la banlieue parisienne, ayant vécu pendant trois décennies cruciales du XXème siècle, puisqu’elles englobent la Seconde Guerre Mondiale et les années suivantes qui virent la naissance d’un nouveau monde. Les matériaux ont été ordonnés par une main ferme. L’ensemble relève d’une question sous-jacente posée pour la première fois par Disraeli: combien de générations faut-il pour “faire” un membre du Parlement? On remplacera le membre du Parlement par le professeur des Universités, mais la réponse, c’est-à-dire le chiffre, reste le même: trois.
Les Aventuriers
En 1967, Robert Enrico rassemblait Alain Delon et Lino Ventura dans « Les Aventuriers »* adaptation du roman éponyme de José Giovanni, sur une musique de François de Roubaix et tourné entièrement en décors naturels. Le film sera un immense succès, avec plus de trois millions d’entrées, et révélera une jeune actrice canadienne Joann Shimkus, future épouse de Sidney Poitier.